Voici le département de la corse du sud de son nom Pumonti (en corse). C’est un département français qui fait partie de la collectivité territoriale de la Corse.
Quelques chiffre sur le territoire:
=> sa superficie: 4 014,2 km²
=> 124 communes, dont 118 en bord de mer et 8 sur des îles
=> 11 cantons, 2 arrondissements (Ajaccio, Sartène)
La Corse-du-Sud a été formée par division de la Corse le 1er janvier 1976, en application de la loi du 15 mai 1975. Ses limites correspondent à celles de l’ancien département du Liamone, qui exista de 1793 à 1811.
Elle était historiquement divisée en quatre provinces, du nord au sud : Vico, Ajaccio, Sartène et Bonifacio.
Son patrimoine
Le château de le Punta fut construit à la fin du XIX ème siècle (entre 1886 et 1891) avec les pierres du Palais des tuileries, démontées et transportées en Corse, à l’initiative du Comte Charles–André Pozzo di Borgo. Il est situé sur les hauteurs dominant le golfe et la ville d’Ajaccio, sur la commune d’Alata. Depuis 1977, le château est classé parmi les Monuments Historiques. Fortement endommagé par un incendie en 1978, il fut fermé au public.
Le département de la Corse du Sud procède à l’adoption d’un premier programme de restauration avec principalement en 1996, la reconstitution à l’identique de la toiture du château ravagé par l’incendie de 1978 (11 572 000 francs).
L’intérieur du château est particulièrement délabré à tel point que l’accès du public est strictement interdit.
C’est pourquoi, le Conseil général de la Corse du Sud a fait appel à Jacques MOULIN, architecte en chef des Monuments historiques afin de réaliser une étude préalable relative aux travaux d’urgence et de consolidation des ouvrages en péril ainsi qu’à la restauration et l’ouverture des lieux au public.
Cette étude rendue en 2003 a fait état d’une estimation financière de près d’1 million d’euro.
Compte tenu du cout financier, qui dépasse largement les capacités financières départementales, il est donc important de mobiliser différents acteurs visant la recherche d’un projet global de valorisation culturel et artistique.
Dans ce cadre, une commission ad hoc a été mise en place en 2008 pour réfléchir à la destination de cet édifice afin de le préserver et de le valoriser.
Le Palais Lantivy:
Une ordonnance royale de Louis XVIII (25 septembre 1822) autorisa la construction d’un nouvel hôtel de Préfecture pour le Département de la Corse, afin de rendre à sa destination première l’ancien séminaire.
Il fut acquis pour cela un terrain de 7200 m2, dit « terrain Negroni », appartenant à François Baciocchi-Adorno. Mais c’est seulement sous Charles X, le 2 juillet 1826 que fut posée la première pierre du nouveau bâtiment, qu’on appelle aujourd’hui le palais Lantivy, du nom du préfet Gabriel Lantivy de Kervéno (en poste de juin 1824 à mars 1828) qui en ordonna la construction.
Les travaux furent lents et, lorsque le nouvel hôtel de la Préfecture fut inauguré, en 1830, il n’était certainement pas encore achevé, puisque c’est seulement le 15 septembre 1837 que le préfet Jourdan du Var prend possession du nouvel hôtel et y installe les services administratifs. Le coût des travaux a atteint 243.000 francs germinal.
Le Palais Lantivy, propriété du Département de la Corse, a été transféré dans le patrimoine du département de la Corse du Sud suite à la loi du 15 mai 1975 portant réorganisation de la Corse. Avec les lois de décentralisation de 1982 et l’institution du département en collectivité de plein exercice, le bâtiment du Palais Lantivy devient à la fois siège de la Préfecture de région et du Conseil général.
Le palais Episcopal:
Le jeudi 8 mars 1900, l’évêque de Corse Monseigneur Olivieri prend possession du nouveau palais épiscopal, bâti sur le cours Grandval. Il le quittera le 18 décembre 1906 par suite de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Le projet de construction du bâtiment date de 1851, sous l’épiscopat de Monseigneur Casanelli d’Istria. Mais le terrain appartenant à Dominique Forcioli ne sera acquis par l’Etat que le 2/09/1858 « devant servir à la construction d’un Palais épiscopal, à l’établissement de ses dépendances pour la somme de 35 000 Francs payable avec intérêt à raison de 5% en l’année 1859 ». Le successeur de Monseigneur Olivieri, Monseigneur Desanti devra quitter le nouvel évêché le 18 décembre 1906 par suite de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
La Villa Pietri:
La Villa Pietri est une magnifique demeure, devenue propriété du Département de la Corse le 8 juin 1970.
Elle fut construite par Nicolas PIETRI dans les années 20 après son élection comme maire d’Olivese.
Il y a reçu de nombreuses personnalités comme son très cher ami, Georges Clemenceau, Winston Churchill, Antoine Pinay, Gaston Monnerville, le général Patton, le maréchal de Lattre de Tassigny…
Cette propriété « Pietri » comprend une villa dénommée « le Casone » composée d’un rez de chaussée et d’un étage, d’un pavillon et d’un jardin.
Le Département de la Corse racheta en 1970, la propriété « Pietri » à la ville de Sartène pour un montant de 650 000 francs.
Suite à la loi du 15 mai 1975, portant réorganisation de la Corse, cette propriété est transféré dans le patrimoine du Département de la Corse du Sud nouvellement crée.
Pendant quelques années, la villa abritera les services de l’Etablissement Public régional, puis de l’AFPA jusqu’à sa récupération en 1985, par José ROSSI, président du Conseil général de la Corse du Sud pour en faire un lieu de réception du département.
La tour de Capitello:
Entrée dans le patrimoine de la collectivité à la suite d’une acquisition en date du 29 avril 1994 par le Département auprès de la commune d’Ajaccio, la tour de Capitello est la plus imposante du littoral Ajaccien.
A l’époque, le montant de cette transaction s’élevait à 119 724 Francs, payable sur le produit de la taxe Départementale des Espaces Naturels Sensibles.
Edifiée sur une parcelle de terre située sur le territoire de la commune de GROSETTO PRUGNA lieu dit « CAPITELLO », elle a été inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 1991.
Avec ses 13,50m de diamètre extérieur, elle rentre dans la catégorie des « grosses » tours génoises, elle est d’ailleurs, même plus large que haute (11m).
Sa restauration en 1995 a rétabli l’unique accès à la salle de garde, à 4,50m du sol, l’escalier étant bien entendu moderne.
Contrairement à l’aménagement de la plupart des tours plus récentes, où le niveau inférieur n’est généralement pas utilisable, son rez-de-chaussée était habitable. Six des dix sept mâchicoulis de la terrasse supérieure ont dû être reconstitués, comme une partie du haut mur de protection percé de meurtrières à intervalles réguliers.
Par ailleurs, actuellement cette construction fait l’objet d’une réflexion pour une nouvelle valorisation.